VERY BIG MUSEE A VENDRE ??





Il est possible, en dépit des hauts le cœur des centaines de personnes qui ont visité avec émotion le Musée de Saint-Didier-en-Velay ces dernières années, que les collections constituant l'actuel Musée des sociétés rurales du Massif Central soient dispersées. Ainsi, alors que l'on a trouvé tellement d'argent pour créer le dispendieux Musée de la Dentelle à Retournac, on aura laissé mourir le Musée de Saint-Didier qui existait pourtant depuis 1975.
En 1985, à une époque où Georges Dubouchet était loin d'avoir acquis les connaissances nécessaires en matière d'art populaire, Hubert Landais, alors Directeur des Musées de France, écrivait : " Depuis de nombreuses années, le musée de St-Didier-en-Velay est connu des spécalistes en ethnographie. Tous déplorent que le statut des collections soit toujours privé dans la mesure où les conditions de conservation sont tout à fait préjudiciables aux objets que vous avez collectés de façon très originale et personnelle ". Beaucoup plus récemment, après avoir examiné la totalité des collections, Denis-Michel Boëll, Conservateur-adjoint aux Atp, nous déclarait : " Vos collections n'ont pas une valeur locale ou régionale, elles présentent une dimension nationale, voire internationale ".
Dans un rapport cité plus loin, Jean-Claude Besqueut rappelait, sans dérision semble-t-il, les propos tenus en 1977 -à l'occasion de l'inauguration du Musée et de la création de l'Association des Amis du  Musée- par Jacques Barrot : " Nous soutiendrons ce que vous avez fait. Nous serons là chaque fois qu'il le faudra ". Or, jusqu'à la parution du Musée des Campagnes en 2007 et -grâce aux interventions de Michel Driot auprès du Président Roche- la souscription de  50 ouvrages, aucune aide véritable ne fut accordée à Georges Dubouchet alors que celui-ci ouvrait des antennes un peu partout non seulement en Haute-Loire (La Séauve-sur-Semène, Le Chambon-sur-Lignon, Saint-Romain-Lachalm, Bigorre, Monistrol, etc.) mais également dans des départements voisins (Loire, Ardèche, Ain) tout en multipliant les expositions, en prêtant des objets à une centaine d'associations et en publiant une quarantaine d'ouvrages d'intérêt régional.
Dans le même temps et de manière déconcertante, sous l'égide d'Auguste Rivet et de Christian Assezat, le Conseil Général de la Haute-Loire subventionnait les initiatives d'un membre dissident du Musée  de Saint-Didier reprenant à son compte personnel l'idée de Georges Dubouchet qui avait jugé en 1985 (date à laquelle le maire Vigne de Chaudeyrolles accepta de lui louer un local pour la saison suivante) que des expositions sur le thème porteur de la sorcellerie et de la médecine populaire dans la zone du Mézenc étaient désormais (pas toujours pour les bonnes raisons d'ailleurs) les plus prometteuses en Haute-Loire au plan de la fréquentation.
  Les " décideurs " régionaux n'ont n'a pas bien mesuré les responsabilités qu'ils prennent en " actant ", d'une manière ou d'une autre, la dispersion des collections du Musée de Saint-Didier dont la singularité les rapproche de celles d'Ambierle et de Champlite si l'on tient compte de deux facteurs : les dates de collectage des objets (antérieures de trois décennies dans les exemples précédents) et l'impossibilité radicale et permanente pour Georges Dubouchet, faute d'un espace adéquat, de présenter non  seulement l'ensemble des collections mais aussi les scénographies imaginées en permanence.
                On trouvera des représentations photographiques de certaines pièces de cette collection dans les trois ouvrages déjà parus de Georges Dubouchet : L'industrie du clou à Firminy (épuisé) ; Le Musée des Campagnes (disponible mais en voie d'épuisement) ; Naissance d'une Odyssée (disponible sur commande) et dans deux ouvrages à paraître : Le Mobilier des Campagnes et Les Fées aux doigts magiques. Deux fascicules (épuisés) rendaient également compte de cette collection : Le Musée des sociétés rurales du Massif Central de Saint-Didier-en-Velay de Georges Dubouchet et La Collection d'arts et traditions populaires du Musée de Saint-Didier-en-Velay de Jean-Claude Besqueut. Ajoutons que Nicole de Reyniès a publié dans son important ouvrage Le mobilier domestique (tomes I et II) de nombreux objets -dont un rare banc à saigner le cochon, une table ardéchoise à abattant, un grand coffre à grain, un " bergadouïro " (vannerie aveyronnaise servant à enlever la dernière pellicule des châtaignes), un lit-clos, etc.- provenant des collections de cet établissement.

Historique du Musée de Saint-Didier


                Ouvert au public en 1972, le Musée des sociétés rurales du Massif Central de Saint-Didier-en-Velay (Haute-Loire) est issu d'une collection privée commencée au début des années 1970 et qui n'a cessé et ne cesse de s'enrichir en fonction  des collectes permanentes et raisonnées opérées par Georges Dubouchet.
                Cette collection a fait l'objet d'un inventaire réalisé en 1998 sous la conduite de Jean-Claude Besqueut qui a inventorié près de 7000 objets. Il convient de noter que le fondateur du musée n'a cessé d'enrichir les collections en sélectionnant les pièces recueillies en fonction de la bonne foi de la provenance régionale et en supprimant les redites ou, à défaut de singularité, les objets postérieurs à 1940. C'est ainsi qu'en 1985, époque antérieure à un " tri sélectif " systématique, le nombre total des objets approchait sans doute les 20 000. Pour illustrer cette réduction drastique en dépit d'acquisitions permanentes, on peut prendre l'exemple (sans évoquer les milliers d'objets trop récents issus des tous premiers achats à une époque où l'esprit de la collecte était plus " ethnographique " que " muséal ") des 400 pinces de forge qui furent  ramenées à une soixantaine en fonction de leur appartenance (maréchalerie, clouterie, serrurerie,  etc.) ou des " coupe-foin " et des " coupe-marc " dont une vingtaine de modèles respectifs régionaux différents ont été conservés (sur les trente-cinq ou quarante initialement recueillis dans chacune des deux catégories) en fonction des doublons et des pièces douteuses quant à leur appartenance régionale. Dans cet esprit, ne furent prioritairement conservées,  recherchées et sélectionnées entre milliers de spécimens que les pièces les plus rustiques : cf. barattes monoxyles ou cerclées de bois ; vannoirs à engrenages en bois ; étonnantes séries de fourches en bois (foin, battaage du seigle, etc.) et de crocs à fumier. En revanche, le collectionneur a acquis le matériel relativement récent du fabricant de chapelets d'Ambert (Puy-de-Dôme) dans la mesure où il s'agissait d'une activité régionale typique pouvant être mise en parallèle avec celle de la bergère monteuse de chapelets.
                Depuis les premières années de son existence, le musée souffre de l'absence d'un local adéquat. Pour pallier à cette carence, une dizaine de musées qui servirent d'annexes furent créées dans d'autres localités tandis que différents locaux (souvent insalubres) servirent et servent encore à stocker les pièces volumineuses non exposées. En outre, plusieurs pressoirs monumentaux ont été, très ingénument sans doute, confiés à la garde de différentes associations et municipalités (cf. Brioude, Brassac-les-Mines, Saint-Bonnet-les-Oules).


voiture du vendeur de toile de Condat                 D'emblée, Georges Dubouchet avait voulu doter le département de la Haute-Loire d'un grand musée des arts et traditions populaires en refusant, à une époque où ces objets s'arrachaient à prix d'or, les offres les plus alléchantes dont une venue des Etats-Unis. Dans cette perspective, dès la fin des années 1970, de nombreuses rencontres eurent lieu, notamment avec Jacques Barrot, pour une cession des collections au département.
                Enfin en 2001, après un inventaire des plus coûteux et une estimation fantaisiste établie par un commissaire-priseur du Puy qui considérait que l'on trouvait dans toutes les granges de la Haute-Loire le rare matériel agricole collecté par Georges Dubouchet, Jacques Barrot faisait une proposition, au centime d'euro près, à Georges Dubouchet pour l'achat de l'ensemble des collections à l'exception des dons et des pièces en dépôt. En dépit de la très nette sous-évaluation des collections, Georges Dubouchet acceptait cette proposition mais huit ans plus tard, rien n'a bougé. Selon les échos que nous pouvons avoir, cette situation est attribuée tantôt à l'indifférence de Guy Vocanson (Président de la Communauté de Communes de la Semène) soit à la volte-face du sénateur Henri Gouteyron.
                Toujours est-il que Georges Dubouchet, après de multiples relances et devant la dégradation de nombreuses pièces ainsi que l'impossibilité de plus en plus criante de gérer la situation, a lancé un véritable ultimatum aux " décideurs " afin qu'ils donnent  une réponse rapide. Aux dernières nouvelles, celle-ci devrait intervenir en septembre et ne concerner qu'une partie des collections alors que celles-ci constituent un ensemble cohérent.
                Même les " scientifiques " infiniment plus attachés que les brocanteurs à l'origine de l'objet ne prennent pas complètement en compte l'importance de la collecte " in situ ", en particulier de celle effectuée il y a plusieurs décennies lorsque les informations recueillies auprès des témoins les plus âgés avaient, dans de nombreux cas, réellement valeur de témoignages ethnographiques. Pour prendre un seul exemple  entre mille, il faut avoir acheté à un ancien employé du PLM la pelle en bois servant à enlever la glace accumulée sur les rails pour distinguer cet instrument d'une classique pelle à grain moins effilée à son extrémité. Il en va de même de l'imposant pilon qui, à Fay-sur-Lignon (Haute-Loire), permettait aux chevaux d'étancher leur soif en brisant la glace de l'abreuvoir. On pourrait multiplier les exemples à l'infini. Ainsi, rien ne distingue -en dehors de l'essentielle valeur d'usage- une pierre de tourne-broche, d'une " pierre -frein " ou d'une pierre de presse à fromage.
                Les témoignages afférents à cette collecte " in situ " permettent, le cas échéant, de découvrir des objets similaires assignés à des fonctions différentes (cf. " lave-topinambours " d'Ambert et " lave-laine " de Millau). Néanmoins, ce mode de collectage ne dispense nullement son auteur des connaissances livresques qui lui permettent de déterminer l'aire d'usage, aux confins du bourbonnais et du Puy-de-Dôme de la " sape " (cf. Musée des Campagnes) ou de s'interroger sur l'étonnante présence d'un " cran " de scieur de long dans une grange de Feycenet-La-our (Haute-Loire).
                Quel visiteur mettant ses pas dans le " grenier " trop rempli du Musée de Saint-Didier peut-il imaginer que tous les objets ont été collectés " in situ " ou, à défaut, acquis auprès de marchands qui ont été invités (parfois non sans mal d'ailleurs) à préciser l'origine de l'objet acheté ? On imagine la stupéfaction de ce même visiteur s'il pouvait visiter les 4 dépôts où s'entassent les pièces les plus volumineuses qui  ont également fait l'objet des mêmes précautions d'acquisition !
                Néanmoins, il est  très possible que l'ensemble de la collection soit vendue à l'encan. La chose est d'autant plus regrettable qu'il s'agit sans doute du seul rassemblement contemporain d'objets populaires dont on connaisse assez bien la provenance en fonction des collectes réalisées " in situ " et des sélections précédemment évoquées.
                Devant l'énormité de l'entreprise en dispersion, Georges Dubouchet on a établi de nombreuses thématiques d'objets mis à la vente illustrant chacune, à des degrés différents, une réelle importance. Les thématiques ci-dessous représentent approximativement 85 % de l'ensemble des collections. En effet, ne sont pas évoquées différentes petites collections : objets en corne ; boucles de tablier ; peintures et photos anciennes ; médailles commémoratives ; objets tabacologiques, etc., etc.
                Ne figurent pas dans le descriptif suivant les dons (cf. salon de coiffure début XXe de Melle Gerphagnon), les objets mis en dépôt ainsi que les nombreuses collections acquises par Thibault et Paul Dubouchet.

Des collections " vraies " et originales


                Le Musée de Saint-Didier entre dans une catégorie -celle des musées " monoparentaux "- dont on n'a pas suffisamment souligné l'importance du facteur " esthétique ". En effet, ces musées qui s'identifient en partie à la personnalité de leurs créateurs sont, pour prendre une comparaison chère aux linguistes, davantage sensibles au  registre de la " parole " qu'à celui de la " langue ". Ce n'est certainement pas insulter les personnes oeuvrant au sein d'organismes officiels que de dire qu'en dépit (ou à cause) de leurs compétences, elles ne font qu'inscrire leurs travaux dans le cadre d'une culture qui pour être " bien-pensante " la plupart du temps n'en incarne pas moins une idéologie officielle. En ce sens et à l'encontre des " musées d'Etat ", les établissements monoparentaux caractérisent une alternative aux initiatives dominantes tout en illustrant (si on leur permet de survivre) l'aspect " littéraire " du musée dont on a montré qu'il était -pour les raisons précédemment soulignées et à l'encontre des " conservateurs-scientifiques "- le seul qui vaille au bout du compte !
Georges Dubouchet rappelle à ce propos qu'en dépit de la nécessaire approche scientifique dont le musée des arts et traditions populaires doit faire preuve (voir articles relatifs à l'araire et à la roue in Naissance d'une Odyssée) qu'il avait de manière ô combien prémonitoire -dès 1974 et avec Roger Ferlet- critiqué la perspective " leroi-gourhanienne " des Atp qui ne pouvait, selon lui, qu'entraîner la désaffection du public pour des établissements incapables de faire " rêver " celui-ci.
                métier portatif de cordonnier En outre et à la différence des " musées de collectionneurs ", les collections du  Musée de Saint-Didier ont généralement été dénichées " in situ " : la plupart des objets ont donc une histoire. En revanche, à la différence cette fois des habituelles et classiques musées de sociétés, l'aire de prospection (qui couvre sept ou huit départements du Massif Central) est très large du fait de la volonté de Georges Dubouchet de présenter des activités emblématiques de certaines régions (cultures de la châtaigne et élevage du ver à soie en Ardèche ; fabrication du fromage dans le Cantal, artisanat de la dentelle en Velay, etc.).
                Le Musée de Saint-Didier, confiné depuis son origine à l'état de " grenier "  n'a jamais pu présenter les scénographies imaginées par Georges Dubouchet et qui témoignaient pourtant de l'originalité de ses recherches. On pense à cette barque de joutes (début XXe et de 12 m de longueur) acquise dans les années 1970 et qui, dans l'attente d'un problématique rapatriement et d'une encore plus hypothétique présentation fut emportée par la crue de 1980. Profondément ancré dans la société paysanne centralienne de la fin du XIXe siècle, les collections évoquent également le monde bourgeois et citadin, celui des commerçants ou des fonctionnaires. A ce propos le fondateur du Musée de Saint-Didier n'a pas jugé déplacé de présenter les costumes d'apparat des filles d'un soyeux stéphanois ou les jeux des enfants des classes relativement privilégiées à coté de pièces infiniment plus modestes. Dans ces perspectives, on ne s'étonnera pas de trouver des éléments susceptibles de représenter l'atelier du peintre, le bureau du notaire ou le cabinet du médecin et même de suggérer le farniente de la plage (guérite, parasol, maillots de bain, etc.).
Dans l'attente d'un ouvrage présentant -quelle que soit la destinée des collections- cet authentique " musée imaginaire ", évoquons à travers, deux ou trois exemples, quelques scénographies évolutives permettant de concilier fonds permanent et expositions tournantes :
          Ainsi, la thématique relative aux " routes et chemins " devait être évoquée au moyen d'objets illustrant l'empierrage, divers véhicules ou les ouvriers itinérants tandis que les sections relatives aux conditions climatiques sont redevables d'une approche aussi bien géographique que bachelardienne (cf. traitement du feu dans le Musée des Campagnes).Une multitude d'objets matérialise cette thématique (vent : girouettes ; neige : étrave, skis, luges, etc. ; glace : pilon, crampons, etc.). Par ailleurs, au gré des circonstances ou des opportunités, l'ensemble des sections est susceptible d'intégrer des expositions temporaires. Ainsi, la section " routes et chemins " pourrait accueillir des compléments figurant le postillon, le facteur ou la gare (enseigne, porte-bagages, porte-rails, etc.) alors que l'évocation du vent peut présenter, éléments matériels à l'appui, une dimension géo-morphologique (cf. outillage relatif à la plantation et à la formation de haies protectrices) et que celles de la glace et de la neige témoigneront de la présence d'activités artisanales : extraction de blocs de glace au lac Saint-Front en Haute-Loire ; économies pastorale et montagnarde présentes dans les hauts pays. On ne soupçonne pas la diversité des déclinaisons " matérielles " propres à un thème comme celui de la pluie : réalisation des rigoles, chéneaux, " bachas " ; objets protecteurs (parapluies ; paratonnerre ; pierres antifulminiques, etc.).
                Les ensembles cités plus loin -fruit de 35 ans de " chine "- sont généralement très complets et surprendront souvent les amateurs eu égard à la diversité et à l'originalité des objets collectés (cf. banc de tuilier et moule servant à faire les conduits en provenance de Lezoux). Précisons que certaines rubriques non détaillées ci-dessous mais qualifiées de " très importantes " ou " importantes " suggèrent la valeur de celles-ci (cf. enseignes ; rucher ; chasse, objets en bois, etc.) qui, a elles seules, constitueraient de bons petits musées thématiques.
                En outre, ce musée est à la fois celui d'un " spécialiste-généraliste " du folklore (cf. divers articles sur des sujets précis) ainsi que d'un collectionneur qui s'est évertué  à décliner les séries d'un même objet dans différents matériaux (cf. chaufferettes, cornes de berger, etc.). Pour ne prendre qu'un seul exemple, on citera les " taste-vin " en bois, cuivre, cuivre-argenté, argent, étain, porcelaine. Bien entendu, ces objets furent toujours soumis au caractère régional des pièces collectées ainsi qu'au hasard de la chine. C'est ainsi que Georges Dubouchet n'a pas trouvé des pièces connues comme le taste-vin en terre fabriqué en particulier à Lezoux ou le taste-vin en verre de la Margeride tandis qu'un le rare taste-vin en osier n'a pas été acquis en raison de sa provenance extra-régionale.
                Nombre de lecteurs se plaisent à souligner, avec des intentions diverses, le caractère hors-normes de l'ouvrage Le Musée des Campagnes. Il va de soi que les collections du Musée de Saint-Didier sont logées à la même enseigne. Ainsi, l'ancien musée de la vie religieuse à la Séauve-sur-Semène reconstituait, documents matériels de bonne foi, si l'on peut dire, à l'appui- les anciennes processions (rogations, pénitents, Fête-Dieu) ou le Mois de Marie (autel, rares aubes d'enfant de chœur bleu-ciel, vêtements liturgiques, bannières, chasses, bénitiers, etc.) comme on ne l'avait jamais fait tout en mêlant la chaire du pasteur protestant au culte marial si présent en Velay. La " virtuelle " reconstitution d'une " cellule " de carmélite est également un " plus " muséographique peu fréquent dans les musées des arts et traditions populaires.
                La vie scolaire est aussi bien dédiée aux " hussards de la République " et aux " bataillons scolaires " qu'aux Frères des écoles chrétiennes. En plus des nombreux et récurrents objets scolaires, on trouve des pièces assez rares : " cantine " de l'écolier ; rarissime chaire de lecture dans la reconstitution du réfectoire de l'école des sœurs de Blesle (Haute-Loire) ; atelier du frère de l'Ecole de Saugues (Haute-Loire) préposé à la réalisation des jeux scolaires (échasses, palets, criquet) ; banc des punis ; férule et " signal ". On s'est efforcé d'éviter le déjà vu en présentant une forge pédagogique, l'atelier de peintures, le matériel scientifique, les activités gymniques, le tout " déniché " dans de petites écoles rurales.
                Les quelque 140 thématiques suivantes ne concernent que des ensembles assez importants ou relativement  significatifs. De ce fait ne sont  pas citées un très grand nombre de pièces relativement  isolées et destinées à reconstituer des commerces. Ainsi les banques de mercier et de grainetier, la presse et le massicot d'imprimeur, les métiers de gantier, de vitrier, de fabricant de fourches, de chéneaux, de bâts de mulet, d'horloge ou de skis ne constituent que des éléments assez isolés qui, avec l'apport d'éléments exogènes, peuvent constituer, dans le cadre d'expositions temporaires, des représentations suffisamment suggestives. Il en va de même de pièces isolées comme certains instruments de géomètre, l'ancre de " sapinière " des mariniers de Saint-Just-sur-Loire, le treuil de puisatier de Vorey, l'énorme cric à engrenages en bois de carrier, la pelle-godet et le rarissime tamis de dragueur, etc., etc. D'autres pièces renvoient à des thématiques diverses (cf. piqueur de cartons ; tourneur de fuseaux ; outres de muletier ; fabricant de ruches dites " paniers " et de ruches monoxyles ; extracteur de tourbe ; différents spécimens de métiers de brodeuses ; outils pour faire chéneaux ; outils pour faire vis en bois ; grandes tarières pour conduits, etc.) ; outillage pour faire les paniers, les fourches ou les " bennes " ; outils du " fagotier " ou de petits métiers citadins suggérés par l'entremise d'objets significatifs (" capteur " et tondeur de chiens ; allumeur de réverbères, etc.
                De nombreux objets peuvent également être intégrés à des thématiques mineures non répertoriées dans l'inventaire suivant. A titre d'exemples, on citera les rubriques " Echelles " (cf. échelles de meunier, de fenil, de chaumier, de peintre, de nettoyeur de vitres, de cueilleur de fruits, etc.),  " Treuils " (treuils de moulin, de grange, de puits, etc.) ou " Dames et pilons " (dames de paveur, dame  pour préparer l'aire à battre, demoiselles, pilons à pâtée, pilon à glace, etc.). Les éléments de ces " sous-sections " (non répertoriées dans le catalogue qui suit) sont souvent accompagnés de pièces conjointes qui les rendent plus " parlantes ". Ainsi, le marteau correspondant accompagne la " dame " de paveur tandis que l'échelle de peintre en bâtiment est présentée avec de petits seaux à peinture, celle de laveur de vitres avec le seau et l'éponge d'origine, etc.
On soulignera par ailleurs l'intérêt porté à de menus objets présentés dans Le Musée des Campagnes (clés à lier, " trappes " de grange, " birloirs ") auxquels on ajoutera toute une série de chaînes de vache qui illustrent, dans leurs différences, une partie souvent négligée du travail de la forge.
Dans l'attente d'un ouvrage présentant -quelle que soit la destinée des collections- cet authentique " musée imaginaire ", contentons-nous de donner une vue cavalière des collections à travers quelque 150 sections constituées de pièces dont on ne voudrait pas, dans leur grande majorité, qu'elles fussent vendues séparément en raison à la fois de leur complémentarité et des lieux de collecte circonscrits au Massif Central.




A-  THEMATIQUES TRES IMPORTANTES



1) Chars et roues : ensemble unique en France (voir Naissance d'une Odyssée)

2) Costumes civils et matrimoniaux : une des plus importantes collections régionales qui mériterait en liaison avec les collections du groupe folklorique du Puy et du musée de la coiffe à Blesle la création d'un musée du costume.

3) Viticulture : 5 pressoirs monumentaux dont un à écureuil, un autre à vis centrale, un troisième à fuseau, un quatrième à double vis et un dernier à levier. Matériel viticole. Collection de hottes. Plusieurs petits pressoirs, etc.

peigne pour chaume
4) Vanneries : 150 pièces sélectionnées dont de nombreuses assez rares et particulièrement significatives (cf. panier " pastouradou ", " bergadouïro ", étui à vélo pour transport PLM, etc.). Différents types (vanneries " à montant spiralé ", " en cerceaux ", " parallèles ", etc.) sont présentés. Compléterait de manière significative le Musée de la Vannerie du Mayet de Montagne (Allier).

5) Matériel dentellier : voir Musée des Campagnes. Compléterait le Musée de Retournac, relativement pauvre au plan du folklore matériel. Voir présentation d'une quarantaine de " chèvres " (guéridons de dentellière) et de l'ensemble des objets (dont 3 rarissimes tours pour faire les fuseaux) dentelliers dans l'important  ouvrage à paraître Les Fées aux doigts magiques.

6) Collection de poteries : 200 pièces provenant, à quelques exceptions près, des différents centres potiers régionaux altiligériens (Vabres, Vergongheon, Bas-en-Basset) ; auvergnats (Lezoux et Larroquebrou) ; ligériens (Saint-Georges de Baroilles) ; bourbonnais (Lourdies).

7) Collection de tables : une vingtaine de tables différentes (voir publication prochaine du Mobilier des Campagnes)

8) Mobilier monoxyle : pétrins, berle, séchoir à fromages, saloir, salin, fauteuil d'âtre, évier, etc. (voir publication prochaine du Mobilier des Campagnes)

9) Objets religieux : Important et original ensemble ayant constitué l'ancien " Musée de la vie religieuse " à La Séauve-sur-Semène

10) Objets scolaires : Important ensemble évoqué précédemment et ayant constitué l'ancien " Musée de l'Ecole " à Artemare (Ain)

11) Mobilier : intérieurs régionaux vellave et cantalien. Différents modèles de lits-clos ; coffres, égouttoirs, fauteuils, chaises, bancs, etc. Peu de meubles de prestige mais des pièces recherchées en fonction des critères de rusticité et d'originalité (cf. 5 réserves à bois, 10 spécimens de pétrin ou 2 coffres à pain).


B- THEMATIQUES IMPORTANTES



12) Enseignes : une trentaine d'enseignes (maréchal-ferrant, serrurier, plombier, charron, boucher, vendeur de dragées, lunetier, coiffeur, teinturier, marchand de vin, coquetier, sabotier, bottier, marchand de chaussures, marchand de cycles, armurier, notaire, huissier, aubergiste, épicier, buraliste, postes, coquetier, chapelier, dentellier, modiste, etc.)

13) Outillage relatif à la châtaigne : ensemble important et comparable à celui  du Musée de la châtaigne à Joyeuse (voir en particulier différents systèmes de " pisage ")

14) Berger : belle mangeoire de bergerie ardéchoise ; maison de berger ; parc à moutons ; travail de la laine (peignes, table à tonte, série de " forces " et ciseaux) ; collections de trompes (bois, fer, écorce, terre), de fers à marquer, de sonnailles ; houppelandes ; parapluies ; outillage rustique pour soins vétérinaires divers, etc.

dévidoir de magnanerie
15) Cuivres domestiques : ensemble intéressant par la diversité et l'originalité des pièces. Sans entrer dans le détail de la batterie de cuisine (casseroles, daubières, lèche-frite, brocs, etc., etc.), on citera : alambic de Mans (Haute-Loire) ; baignoire et chauffe-bain ; deux bacholles de vendangeur ; cuvier pour la lessive ; cuvier de tanneur ; cuve pour faire la pâtée des cochons ; énorme cuve de teinturier ; poêle de lavandière ; seille à lait, etc.

16) Elevage et " tuade " du cochon : ensemble complet et relativement exceptionnel d'objets dans leur jus (bel outillage pour faire la pâtée des cochons (série d'écrasoirs) ; bancs à saignée de toutes sortes ;  treuil ; castrateur ; soufflet pour gonfler les poumons ; série d'embosseuses bien " dans leur jus ", pinces d'annelage, jamberets, " gerlous ", etc., etc.).

17) Rucher : une trentaine de ruches (" tronc ", " planches ", " pailla ", " panier ", " pourget ", " à cadres ", etc.). Outillage pour fabrication des ruches ; outillage divers (couteux, pelles, etc.). Collection d'enfumoirs. Belle presse à miel. Masque et chemise d'apiculteur. Rare table-bassine à cire provenant de Blesle.

18) Objets en bois : de très nombreuses collections (biberons à veau, seilles à lait, brocs, coquetiers, etc., etc.) d'objets souvent monoxyles dont une trentaine de mortiers sélectionnés en fonction de leur rusticité. Voir également exceptionnelle collection de moules à fromage toujours localisés.

19) Vêtements professionnels et activités diverses : télégraphiste, facteur, postillon, voiturier, gardien de prison, sous-préfet, garde-champêtre, garde-chasse, garde-pêche, maire, chef de gare, gendarme, boucher, pâtissier, maquignon, berger, bergère, forgeron, maréchal-ferrant, mineur, compagnon, distributeur de journaux, cafetier, servante, jardinier, chasseur, soldat, officiers, médecin militaire, pénitent, béate, curé, prêtre, évêque, religieuses, suisse, peintre, sage-femme, notaire, escrimeur, juge, avocat, professeur d'Université, instituteur, collégien, curiste, conscrit, mariée et marié, communiante et communiant, enfant de Marie, etc.

20) Chasse : armes à feu ; importante collection de pièges de toutes sortes (oiseaux, petits et gros mammifères, canidés, etc.) ; boîtes et muselière à furets ; nuisibles domestiques (pièges à taupes et râtières diverses) ; pinces et pièges à sanglier ; croc à blaireaux ; chasse à courre. Chasse à l'épervier. Rares pièges à ours provenant du département de l'Aveyron. Gigantesque canardière. Quelques animaux naturalisés provenant de l'ancienne collection de l'abbé Fabre de Saugues. Cette section peut également constituer un petit musée à elle seule.

21) Menuisier : Cent cinquante pièces, toutes très rustiques et exécutées par des artisans du terroir. A la différence des autres métiers, les outils ont été recueillis dans de nombreux ateliers de manière à présenter un ensemble qui étonne par sa rusticité. Ainsi, les différents établis sont tous pourvus d'une vis en bois tandis que le petit manche de la bisaigüe est en bois, même les valets d'établi sont en bois !

22) Chanvre : Métier à tisser, rares peignes, cardes et broies de toutes sortes. Rares sérançoirs cantaliens. Une grande broie entièrement monoxyle provenant d'Ussel (Corrèze) est sans doute la plus belle " broie " visible en France.

roue  à aube 23) Sabotier : l'évocation de ce métier traditionnel échappe à la redite en présentant une vingtaine de bancs et d'établis morphologiquement différents (voir Naissance d'une Odyssée).

24) Maréchal-ferrant de Bellevue-La-Montagne (Haute-Loire) : outillage complet. Voir Musée des Campagnes.

25) Tuilier-briquetier de Lezoux (Puy-de-Dôme) : rares banc de tuilier et moule à conduits ; outillage divers provenant également des environs du Monastier-sur-Gazeille  (courbets, moules, etc.).

26) Cloutier de Firminy (Loire) : toutes les types de " souche " (bois, pierre, fonte). Outillage complet. Voir L'Industrie du clou à Firminy (livre épuisé) et Le Musée des Campagnes.

27) Moulin : voir Le Musée des Campagnes et Naissance d'une Odyssée ; 2 " roudets " et 1 roue à aubes.

28) Tourneur sur bois : une quinzaine de tours, généralement sélectionnés en fonction de leur rusticité.

29) Araires : une vingtaine de pièces sélectionnées à la fois en fonction de leur ancienneté et de leurs caractéristiques  typologiques. Voir Naissance d'une Odyssée

30) Herses : ensemble remarquable, fruit de 35 ans de collectes mettant des " chineurs " régionaux à contribution (voir Naissance d'une Odyssée).

31) Jougs : ensemble des modèles régionaux en faisant place aux jougs les plus rares : joug à 3 têtes et joug démontable ; jougs d'asservissement ; jougs mixtes (vache-mulet ; deux mulets ; vache-âne ; deux ânes, etc.)

32) Voitures hippomobiles ; Epicier de Riotord ; meunier de Craponne ; Cochonnière de Craponne ; vendeur de toile de Condat, etc.

33) Paradis, niches et ouvrages communautaires. Voir Jean-Claude Besqueut qui, après avoir  recensé cette collection (nettement complétée depuis) notait alors en soulignant sa richesse: " A ce titre, elle se classe en seconde place derrière le Musée Crozatier ".

34) Luminaire : éventail exhaustif de lampes à huile en fer, laiton, bronze ; lampes à essence en fer, laiton. Lampe " lanterneau " à un ou plusieurs becs et " coissel " à 4 becs. Lampes en bronze, cuivre, étain, verre. Chaleils à godet ouvert et godet fermé à un lamperon. " Rave " de mineur à pans concaves. Lampes à  huile " flambeau ". " Rats de cave " à hélice et à  glissière, etc., etc.

35) Chaleur : objets de l'âtre ; bretagnes en fonte, terre et fer forgé ; nombreux instruments divers (tourne-broche, grils, série de " bouffadous " en bois et fer, etc.) ; crémaillères et potences (bois et fer) ; riches panoplies de chaufferettes (bois, cuivre, laiton, fonte), de bassinoires (cuivre, laiton, fer) ou de " moines ", etc.

36) Sel : plusieurs moulins à sel ; saloirs, coffres, boites et niche à sel. Importante collection de mortiers. Sucre : pain de sucre, hachette et ciseaux divers.

37) Beurre : collection de barattes monoxyles ou cerclées en bois. Très nombreux objets. Voir Musée des Campagnes.

38) Fromage : voir Musée des Campagnes et Naissance d'une Odyssée

39) Cidre (3 rares grands pressoirs dont 2 exceptionnels)

40) Bâts divers, harnais, colliers, etc.


C- THEMATIQUES ASSEZ IMPORTANTES



41) Verreries : cent pièces dont la plupart d'usage divers et en verre soufflé.

42) Jouets populaires rustiques : sans doute l'ensemble le plus émouvant du musée. Une centaine de pièces extrêmement frustes collectées " à la ferme ".

43) Jouets populaires bourgeois (lanterne magique, nécessaire de toilette, balançoires, jeux récréatifs, etc., etc.). Voir Musée des Campagnes. Travestis de Mardi-Gras fin XIXe. Masques de Carnaval.

44) Jeux adultes : musique (instruments divers) ; fanfare (instruments et tenue réglementaire) ;  tir à l'arc stéphanois ; sarbacane d'Unieux ; jeu de fléchettes ; boules (lyonnaise, pétanque, fanny) ;  loteries ;  cartes ;  ami Fritz ;  jeux de café, etc.

45) Scieur de long (rare chevalet, nombreuses scies, etc.) et forestier d'Echandelys dans le Puy-de-Dôme (balancier, trinqueballe, haches et cognées diverses)

46) Pêche : objets illustrant des activités intéressantes comme la " pêche blanche " ou la pêche nocturnes (rarissimes " falots " provenant d'Aurec et de Sainte-Enymie). Nombreuses foënes. " Eperviers ", divers filets dont un rare carrelet ardéchois. Girelier. Pêche au saumon. Paniers rustiques ; panoplie de nasses en osier, fer et cuivre. Vivier et objets divers (remue-vase, épuisette rustique, " mouches " faites à la main, série de cannes à pêche, etc.). Garde-pêche et rustique panneau " Pêche interdite ".
      Cueillette : peignes et paniers de toutes sortes pour ramassage des airelles, du trèfle ou des narcisses. Cueille-fruits. Echeliers. Gaulage des noix, etc., etc.

table ardéchoise à abattant
47) Loup : collection de colliers ; loup naturalisé ; fourches et canne à loup ; manteau en peau de loup ; lanternes à  loups ; veste et pique de louvetier ; crâne du dernier loup tué à la limite de la Lozère et de la Haute-Loire : plusieurs pièges de grandes dimensions et hameçon à loups, etc.

48) Cordonnier de Pont-Salomon (Haute-Loire). Outillage complet et tables à ouvrage. Rare chaise-établi d'un cordonnier ambulant.

49) Bourrelier de Langeac (Haute-Loire). Outillage complet avec porte-selles et présentoir à outils.

50) Teinturier de Sauxillanges (Puy-de-Dôme) : énorme cuve en cuivre, bassines ; outillage pour repassage (table, poêle, carreaux, etc.).

51) Métier et éléments divers du cordier professionnel de Roanne (Loire) et métier rustique d'un cordier villageois près de Saint-Flour.

52) Tanneur de Saugues (Haute-Loire), de Maringues et d'Annonay (Ardèche). Voir Musée des Campagnes.

53) Tailleur de limes et piqueur de râpes du Chambon-Feugerolles (Loire) : outillage complet

54) Chaînelier de La Cula (Loire) : présence d'une rare " roue au chien " ; outillage divers

55) Charron d'Usson-en-Forez (Loire) : reconstitution d'un atelier du début du XXe siècle. Mériterait ô combien d'être présent a Musée d'Usson-en-Forez.

56) Métiers de la construction : tailleurs de pierres de Bains, Blavozy et de la Bessyre-Sainte-Mary (Haute-Loire) ; maçon de la Creuse ; maçon en pisée de Champoly (Loire) ; lauzetier vellave ; ardoisier.

57) Filage et dévidage : une quarantaine de modèles différents de rouets, envidoirs et dévidoirs. Voir Musée des Campagnes.

58) Lavage et repassage : nombreux spécimens de caisses et planches de lavandière collectées dans des localités précises

59) Magnanerie ardéchoise : ensemble assez complet (" castelet " rustique, " détrancannoir ", dévidoir, bassine à ébouillanter, coupe feuilles de mûrier, paniers de magnanerie, etc.).

60) Cannes (pèlerin, mendiant, classard, poilu, joueur de dés, neige, berger, meunier, forgeron, maréchal-ferrant, maçon, cordonnier, maquignon, boiseur, Suisse, sorcier, mariage, etc.). Cannes de défense (" épée ", " barbelé ", " fusil ", etc.) ; cannes à système (pipe, parapluie, siège, peintre, pêcheur, etc.).

presse-viande de boucher
61) Quenouilles : une quinzaine de pièces dont 12 spécimens différents. Voir Musée des Campagnes

62) Epicier-quincaillier de Monlet (Haute-Loire)

63) Buraliste de Condat (Cantal) : bureau et étagère à tabac, etc.

64) Boulanger de Massiac (Cantal) : mobilier éminemment rustique.

65) Boucher : étonnant ensemble eu égard à sa rusticité

66) Battage : différents systèmes de battage et pré-battage : fléaux, lattes, rouleau, roue, selle, claies, plot.

67) Vannage : différents systèmes ; cribles et trieurs de toutes sortes + 5 vannoirs engrenage en bois et un à pédale présentés dans Naissance d'une Odyssée.

68) Coffres et greniers à grain : une dizaine de modèles très différents.

69) Faux et battage faux ; volants et faucilles ; collection de gouvets ; bancs pour aiguiser la faux

70) Pelles et mesures à grain : l'art populaire incarné à travers une impressionnante collection de mesures XVIIIe et XIXe siècles.

71) Coupe-foin : une vingtaine de spécimens différents et localisés. Coupe-paille : 5 spécimens différents et localisés

72) Coupe-marc : une vingtaine de spécimens différents et localisés

73) Bêches bois ferré (voir Musée des Campagnes)

74) Rouleaux, plantoirs et semoirs

75) Petit outillage agricole en fer forgé et série de " taille-pré ".

76) Traîneaux (transport des personnes, du foin, du vin, du fumier, etc.) ; traînes diverses pour transport des pierres ; luges rustiques.

77) Huile de noix : rare pressoir à coin et petit matériel dont plusieurs tonnelets monoxyles ; un rare cuvier monoxyle ; une grande " padelle " (matériel provenant de Saint-Austremoine)

D- THEMATIQUES  DIVERSES



78) Etains : pièces collectées in situ : étains domestiques (fontaine, écuelles, assiettes, cuillers, marmites, soupières, louches, bouillottes, porte-déjeuner, chaufferettes, biberon, etc.) ; étains médicaux (clystères, urinal, pot de chambre, etc.) : étains religieux (ostensoirs, ciboires, plats de quête, etc.)

tour à faire ruches paniers
79) Pierres guérisseuses et objets divers relatifs à la médecine populaire

80) Mariage : nombreux costumes XIXe et début XXe ; sabots de mariage ; verre ; drageoire ; bouquets de mariée ; divers objets matrimoniaux ; corne de charivari

81) Conscription (tenue de conscrit ; écharpes ; canne et sabre en verre ; cannes en bois ; sabot ; numéros de tirage au sort ; mouchoir, tambour et trompette, bannières, etc.

82) Ages de la vie : naissance (vêtements divers) ; série de berceaux ; enfance et adolescence (vêtements et objets divers)

83) Communion : costumes de communiantes et de communiants ; cierges monumentaux ; souvenirs ; cadeaux de circonstance et ouvrages divers

84) Accouchement (enseigne ; chemise de sage-femme, Vierge à l'accouchée). Baptême (robes, pot de baptême).

85) Mairie de Saint-Austremoine (Haute-Loire) : bureau de vote, urne, enseignes, affiches diverses, etc.

86) Bureau de poste de Ferrières Saint-Mary (Cantal) : enseigne et mobilier

87) Béate de La Fayette (Saint-Ferréol-d'Auroure) : ensemble d'objets collectés in situ

88) Carmel : table de réfectoire et reconstitution d'une " cellule " ; uniforme ; instruments de " douleurs ".

89) Instruments de mesure des liquides, des masses, des surfaces, des monnaies, des encolures, des températures, du temps, etc. Cubage ; grande variété de balances, d'équerres, de fils à plomb, de " piges ", de compas, de roulettes, de lignes à tracer et d'instruments permettant le  report des mesures ; système métrique

90) Objets de port : port sur  la tête (coussinets) ; sur  les épaules (jouguets, barres diverses) ; sur le dos (hottes, " besses ", oiseaux) ; sur les hanches (paniers), etc. Objets de protection : bottes d'ouvrier en lime, coussinet de forestier, gants divers ; poignées de force, ceinture de boucher, " cerceau " de porteur de seaux, " coussinets " divers, etc.

91) Antimoine (Blesle) : chariot, creusets, lingotières, brouette en fonte.

92) Suspensoirs à viande, à fromage et à pain : une quarantaine de pièces différentes. Voir plusieurs spécimens in  Le Musée des Campagnes

93) Eau (exceptionnelle pompe entièrement en bois ; fontaines ; éviers ; chenaux monoxyles, treuils, seaux rustiques , arrosoirs en cuivre, etc., etc.)

94) Pain : plusieurs  hottes " porte-pain " et divers râteliers à pain ; matériel du  four banal ; coupe-pain ;  rares " tailles " de boulanger ; balances rustiques,  etc.

95) Basse-cour : poulailler, échelles, cages et paniers à poules ; pondoirs divers ; lapinières en bois et en terre ; cages et pierre de pigeonnier ; cages à volatiles divers ; abreuvoirs  en pierre, bois et terre.


E- METIERS DIVERS



96) Fabricant de bougies (métier de cirier XVIIIe)



barot à roues gaougatos
97) Fabricant de perles de Langeac (Haute-Loire)

98) Potier de Vabres (Haute-Loire)

99) Jouguier de Chabreloche (Puy-de-Dôme)

100) Fabricant de râteaux de Marlhes (Loire)

101) Médecin : matériel médical du premiers tiers du XXe siècle.

102) Charronnage à la ferme au village de Calinon (Loire)

103) Dentiste : fauteuil Napoléon III ; fraiseuse ; clefs de garangeot, etc.

104) Apothicaire : meuble de pharmacie, coupe-herbes ; caisses et enseigne d'herboriste

105) Pâtissier : mobilier et moules divers

106) Chaumier : outillage divers ; remarquable série de peignes entièrement en bois

107) Vannier : petit outillage

108) Couturière : nécessaire et table de couturière

109) Mineur : outillage ; barrettes ; rare benne de mine en bois.

110) Rémouleur : " bricoles " des rémouleurs de Champeix (Puy-de-Dôme) et d'Allanche (Cantal)

111) Chiffonnier de Paulhaguet (presse, diable, etc.)

112) Brodeuse de grenades de Noirétable (Loire)

113) Raseuse de velours de Firminy

114) Fabricant de chapelets d'Ambert (Puy-de-Dôme)

115) Plombier : ensemble de l'outillage et petit meuble d'atelier. Bel outillage d'un compagnon plombier.

116) Fabricant de seaux et barattes de la Besseyre-Sainte-Marie (Haute-Loire)

117) Lapidaire

118) Armurier de Saint-Etienne

119) Emouleur de Thiers (meule, planche, etc.)

120) Braconnier et contrebandier : tenailles à saumons, canne-fusils, hotte et hachoir de contrebandier en allumettes, gourde ventrale de contrebandier en alcool, canne de Mandrin ( ?), etc.

meule à engrenages en bois
121) Chapelier de Chazelles-sur-Lyon (Loire) : manicles, rare " arçon ", etc.

122) Matelassier de La Ricamarie (Loire)

123)                Passementier de Saint-Didier (métier à échantillons, dévidoirs, etc.)

      124) Ouvriers ambulants (chaisier, menuisier, vitrier, affûteur de scies, colporteurs, etc.)

      125) Tailleur d'habits des Estables (Haute-Loire) : table-banque et outillage divers

126) Objets rustiques ou insolites : moulin à farine ; moulin à colza ; broyeur à betteraves ; râpe ; hache-orties ;  presses diverses, etc.,

127) Pierres diverses : (mortiers, pierres à dîme, pierre d'évier, potager, pierre de foire, pierre de bornage, pierre de pigeonnier, pierre foyère, etc., etc.).

128) Vie et activités montagnardes : plusieurs traîneaux ; skis, raquettes et luges ; extraction de la gentiane (3 pioches classiques et 3 autres plus rares) ; cueillette des narcisses, etc., etc.

129) Enclumes fin XIXe et début XXe diverses : forgeur de limes, chaînier, taillandier en faux, armurier, cloutier.

130) Tonnellerie : grande cuve cerclée en bois. Tonneaux divers, tous cerclés en bois. Tonneaux monoxyles. Tonneaux muletiers. " Charge " forézienne. Bennes.

131) Fabricant de balais (sorgho et genêt)

132) Chaisier et rempailleur de chaises

133) Eléments divers relatifs à de petits métiers : fabricants de paniers, de filets, de ruches monoxyles, de chéneaux, de fourches, de bâts de mulet. Monteurs de couteaux (Thiers) et de serrures (Rozier-Côtes-d'Aurec). Brodeuses au crochet, au tambour. Brodeuse d'aubes de prêtre

134) L'Hôpital : Plusieurs lits dont un à système ; fauteuil roulant ; prothèse et béquilles, etc.

135)  " Chausses " : sabot de bêche ; sabot plantoir ; sabot de plantation d'échalas ; sabot  de vigneron ; sabots à crampons ; sabots en paille ; sabots d'élagueur ; sabots en paille ; sabots de chaumier ; sabots pour aérer la terre ( ?), bottes de lavandière ; souliers à châtaignes ; souliers de moine ; espargales de carmélite ; sabots de mariage ; sabots de Saugues, etc.

136) Transport muletier : outres, tonneaux, tonnelets en cuivre, bâts, éléments de harnachement, lunes muletières.

137) Foires et marchés : rare " cochonnière " ; charrette de foire ; cages et paniers à volaille ; plaques de marché ; maquignon (canne-toise, authentique portefeuille, etc.)

138) Guerre de 14-18 : uniformes d'officier et de soldat. Ouvrages de " poilus ".Objets divers.

139) Grand portrait peint par le peintre Edouard Terrasse (conservateur du Musée Crozatier de Mr Bonnet sous-préfet à Yssingeaux (Haute-Loire) en 1890. Epée du sous-préfet Bonnet.

140) Objets en bois décorés et sculptés (planchettes de dentellière, rouleaux à beurre, planches à beurre, passettes de tissage, coffrets, etc.

141) Boutique de l'horloger de Saint-Martin-de-Valamas (Ardèche) : mobilier et mécanismes d'horloges rassemblés par un ancien brocanteur local. Atelier d'un horloger rural (instruments divers).

142) Série de cloches provenant des ateliers Dubois du Puy. " Ferrat " marqué " Imbert ". Chaudron ponot.

143) Fêtes patronales : Bannières diverses ; canne de sergent-major ; instruments de musique, etc.

144) Tonnelier : outillage assez complet, fort d'une centaine de pièces provenant essentiellement de deux  ateliers : altiligérien (Brioude) et ligérien  (Apinac).

145) Objets relatifs à l'alimentation : viande (plots, presse) ; pâtisseries locales et régionales (pelles à " pachades ", " bourriols ", etc.); râpes à légumes ; presse-purée ; poivrières, etc., etc.

146) Objets domestiques divers.
               
                Le fondateur du Musée de Saint-Didier n'a cessé de rappeler son double objectif, à la fois " vériste " et " esthétique ". Ainsi, les récolte des noix est évoquée par le biais de supports apparemment passe-partout mais authentiques en réalité (cf. " barnole ", gaule, grand panier en osier). Notons que les hottes recueillies à Echandelys et à Valcivières dans le Puy-de-Dôme n'avaient d'autres fonctions que celles de servir à la cueillette des noix pour l'une et à celle des airelles pour l'autre. De même, une énorme brouette servait au transport de la sciure dans une scierie artisanale située près de Champagnac-le-Vieux (Haute-Loire) et se distingue morphologiquement des brouettes d'écurie, de lavandière, de " saigneur " ou des brouettes d'enfant.




DERNIERES PUBLICATIONS DE GEORGES DUBOUCHET


                Les lecteurs intéressés par les dernières publications de Georges Dubouchet peuvent prendre contact avec les Amis du Musée de Saint-Didier (Melle de Fraissinette : Chazel 43140 St-Didier-enVelay. Tel : 04 77 35 62 10).
                Le Musée des Campagnes qui a connu un réel succès est en voie d'épuisement (une centaine de livres en réserve) mais toujours disponible dans l'attente prochaine de devenir un ouvrage de collection car ce livre (à la différence de plusieurs publications du même genre) ne saurait être réédité.
                Notons que Naissance d'une Odyssée " Spécial Collectionneurs " est la version d'un moindre coût et seulement en images (à l'exception des articles sur l'araire et sur la roue) de l'ouvrage global.
                Les prochaines publications Mobilier de nos Campagnes et Les Fées aux doigts magiques sont en souscription.

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