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Dans un ouvrage comparable au " Musée des Campagnes " (600 pages, des centaines de photographies), Georges Dubouchet retrace l'historique de la dentelle du Velay et fait revivre, de manière originale, les époques passées en se mettant à la place de la plus anonyme dentellière de village, appréhendée dans une région de la France Centrale que l'on appelait " la Reine des montagnes ".
                A travers la quadruple thématique (" histoire de la dentelle du Puy " ; " symbolique dentellière " ; " matériel dentellier " et " art populaire ") répartie en 20 chapitres auxquels se rattachent plusieurs sujets secondaires (Vierge Noire et Notre-Dame de France, Béates, Couviges, etc.), l'ouvrage " Les Fées aux doigts magiques " s'adresse aux lecteurs qui ont apprécié le " musée des Campagnes " ainsi qu'à tous ceux qui s'intéressent au matériel dentellier ancien ainsi qu'au présent de la dentelle au fuseau.
                Georges Dubouchet indique les grandes lignes de sa méthode qui envisage le thème de la dentelle à travers une pluralité de perspectives de manière à donner au lecteur un maximum d'informations en forme de " catalogue " à partir de textes réellement consultés par l'auteur.
                Le fondateur du Musée de Saint-Didier-en-Velay se propose de redorer les blasons des  gueuses et des bisettes  " aux travaux ennuyeux et faciles ", de traiter le " matériel dentellier " comme on ne l'a encore jamais fait et de montrer en quoi la " planchette  à dentelle " vellave incarne le meilleur d'un authentique " art " populaire qui justifie la formule qui attribua au Velay le titre de " temple de l'art populaire ".
               

                                                                  SOUSCRIPTION
                                Au tarif préférentiel de 60 € + 15 € de port

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                Chèque à libeller à l'ordre des Amis du Musée de Saint-Didier et à adresser à Geneviève de Fraissinette - Chazel -  43140 Saint-Didier-en-Velay (Tel : 04 77 35 62 10)

                Les chèques seront encaissés au moment de la commande du papier nécessaire à l'impression soit 6 mois avant la réception du livre dont le tirage est lié au nombre de souscripteurs tandis que sa diffusion se fera presque exclusivement par voie de souscription.
                A partir d'une commande de plusieurs livres, les frais de port seront, pour l'ensemble de la commande, limités à 15 €. Par ailleurs, les ouvrages peuvent être récupérés par le souscripteur ou un ami, franco de port, dans plusieurs localités  (Saint-Didier, Clermont-Ferrand, Le Puy, Saint-Flour, Saint-Etienne, Firminy, etc.) à des adresses qui seront, le cas échéant, précisées.
                Les souscripteurs qui désirent acquérir un autre exemplaire du " Musée des Campagnes " (en voie d'épuisement) peuvent nous contacter à l'adresse indiquée.

Les Fées aux doigts magiques 


couverture les fées aux doigts magiques Cet ouvrage qui reprend en 600 pages les 50 du " Musée des Campagnes "  montre que les meilleurs résumés du monde ne peuvent donner que ce qu'ils ont. Ce livre, actuellement en souscription, traite le sujet de la dentelle du Velay comme on ne l'avait jamais fait auparavant tant au niveau du " matériel dentellier " que des " fantasmes " de l'humble dentellière tout en procédant à une histoire de la dentelle vellave et en désignant le Velay -à partir d'une analyse exhaustive de l'art populaire proprement dit et des planches à dentelle- comme temple de l'art populaire français.
                Voici un court extrait de la préface de l'ouvrage Les fées aux doigts magiques dont la parution est programmée en 2009 :

                " Formaté au " gai savoir " de la " bourgeoise " mais primesautière table familiale, nous redoutons tout autant l'académisme que la fastidieuse érudition et nous nous méfions comme de la peste des apparentes " cohérences " -dont on ne voit qu'après coup les montages " en meccano "- qui laissent échapper, dans la grille de leurs trop fines analyses, la " raison " de la " légende constituante " que les raisons de la " légende constituée " ignorent.
                A l'occasion de la publication des " Carnets " d'Albert Boissier, nous avons eu le même débat avec Jean Vigouroux qui, pointant méticuleusement les erreurs inhérentes aux notes consignées, à partir de témoignages populaires, par l'écrivain appelou, ne percevait jamais le caractère " signifiant " de celles-ci. Au nom d'une " histoire scientifique " qui ne " traite " qu'avec les archives, Jean Vigouroux, de sensibilité socialiste au demeurant, ne prenait finalement jamais en compte la réalité populaire qu'éclairent pourtant si bien, à la lumière même des contradictions mises au goût du jour, les " vérités " des archives. C'est, à un degré moindre, le sens des reproches que nous adressons à Auguste Rivet et plus encore à Bruno Ythier qui finit par tirer contre son propre camp.
                En effet, les auteurs les plus brillants en arrivent à rédiger des ouvrages toujours intéressants et souvent remarquables mais dont les qualités méthodologiques, le ton consensuel et la vénération portée au nouveau dieu caché  " sens de l'histoire " dissimulent, à l'occasion, les approches finalistes et même les infidélités. Claude Gaignebert a montré que l'on taxe souvent de " dépassés " des textes qui n'ayant, non seulement rien perdu de leur modernité, sont parfois d'avant-garde pour se dispenser de les lire. A un autre niveau, prenant l'exemple de la Restauration, Eugène Forgues (préfacier de l'édition de 1884 des Mémoires de Vitrolles) ne se prive pas d'écrire : " Il y a des opinions qui sont affaire de mode et des appréciations banales que le public adopte docilement pour s'épargner la fatigue de les examiner "
                Ainsi, Jean-Claude Besqueut reproche justement à R. Chouvy d'avoir, dans sa thèse de doctorat-vétérinaire, largement épargné les pouvoirs publics pour mettre au mécompte des agriculteurs et de leurs insuffisances en matière de nutrition animale, la disparition de la race " mézine ". Jean-Claude Roc, un cantalien de souche qui a inauguré, le bâton d'Henri Doniol à la main, les chrysanthèmes des " burons perdus " se garde bien -comme s'il s'agissait d'un sujet " tabou "- de montrer que la pérennité du fromage " Cantal " doit beaucoup plus à la " résistance " des anciens et prétendus incultes buronniers qu'aux entreprises des savants hygiénistes des époques passées même si le rôle de ces derniers fut loin  (c'était le moins que l'on puisse en attendre) d'être négligeable.
                Pour l'essentiel et à travers la quadruple thématique (" dentelle " ; " symbolique dentellière " ; " matériel dentellier " et " art populaire ") répartie en 20 chapitres auxquels se rattachent plusieurs sujets secondaires (Vierge Noire et Notre-Dame de France ou Béates et " Veillades ", etc.) nous nous adressons au " Grand " public, c'est-à-dire à un lectorat de qualité qui sélectionnera les chapitres correspondants à ses intérêts propres.
                Néanmoins, deux axes essentiels -qui traduisent la diversité de nos préoccupations et celle de nos lectorat pluriel- peuvent être distingués : le premier concerne la dentelle du Puy et le second l'art populaire envisagé à travers le matériel dentellier et les planches à dentelle. Nous avons ajouté les remarques non intégrées au chapitre " Les dentelles de bois " de notre précédent ouvrage qui nous a valu les éloges de très nombreux lecteurs parmi lesquels on peut relever les noms de l'ethnologue régional ardéchois Pierre Charrié et de l'expert Jean-Claude Peretz qui écrit, de manière aussi plaisante qu'excessive, dans son " Toupin-Net " de janvier 2008 que notre article " sera dorénavant la référence sur ce chapitre ". En effet, pour avoir un point de vue différent de celui d'André Crémilleux, nous avons souligné l'importance de l'article relatif aux " planches à enrouler la dentelle " du conservateur du Musée du Monastier dont les futurs spécialistes des " plioirs " ne pourront faire l'impasse. Nous avons simplement voulu, à notre manière, faire entendre un son, de cloche différent.
                Nous indiquons les grandes lignes de notre " méthode " : 1) Poursuivre la déclinaison de notre " folklore " en l'envisageant à travers différentes perspectives tout en mêlant les genres et utilisant les " techniques " du foisonnement et de la prétérition pour mettre en évidence la complexité de la réalité populaire. 2) Souligner la dimension " provinciale " de la perspective en rapportant, le plus souvent, les indispensables références nationales et internationales au " régional ". 3) Donner un maximum d'informations en forme de " catalogue " à partir de textes réellement consultés par l'auteur. 4)  Proposer une lecture difficile mais agréable et, si possible, " littéraire ". 5) Esquisser un iconoclaste point de vue fondé, en partie, sur les notions de " rite d'existence " et de " sphère privée ". 6) Suggérer une conception " objectivo-esthétique " -à partir d'une double approche " ethnographique " et " symbolique "- du musée des sociétés rurales.
                Certains lecteurs nous ont reproché l'absence de notes dans le " Musée des Campagnes 1 ". Nous avons définitivement renoncé à cet " exercice parallèle " qui reste hautement nécessaire dans le cadre de travaux universitaires. En effet, nous souhaitons que nos livres puissent être ouverts au hasard et parcourus sans changer de page en permanence. Cette volonté nous  conduit à " coudre ", dans le texte, les titres et l'année de parution des ouvrages cités tout en insérant des remarques qui peuvent apparaître de troisième ou de quatrième ordre mais qui ont vocation à ouvrir des horizons nouveaux. En outre, nous cherchons à donner systématiquement aux lecteurs les références de textes parfois anodins. Il s'agit d'une autre gageure puisqu'Auguste Rivet dans un bref article de 12 petites pages mais riche de 27 notes, Panorama de la vie culturelle au XIXe siècle (in Histoire du Musée Crozatier, 2002), fait allusion à la " polémique " opposant Mérimée à la " commission " quant à la position (assise ou debout) de la statue de Notre-Dame de France mais ne donne pas les références utiles en attribuant, implicitement, un caractère secondaire à cette " affaire ". 
                Nous cherchons toujours à intégrer à notre propos les remarques " subsidiaires " qui témoignent d'un " supplément d'intérêt " sans " enfermer " le sujet traité dans un cadre qui finit par désespérer le lecteur sensible à d'autres thématiques. Ainsi, il nous paraît indispensable de signaler -en particulier à l'intention de nos jeunes enseignants locaux et pour prendre un exemple que nous ne citons pas dans les " Fées "- que de remarquables écrivains comme Joseph-Louis Corcelle (1858-1963), Charles Godard, Louis Villat et Eugène Locussol (1883-1963) furent, à des époques différentes et avant les respectés Jean Merley et Auguste Rivet, professeurs d'histoire et de géographie au Lycée du Puy et qu'ils participèrent aux travaux de la Société Académique de la ville. Comment ne pas évoquer François Beliben (1812-1887), le professeur de philosophie, " petit, fluet, une tête comme le poing, trois cheveux et un filet de vinaigre dans la voix ", que Jules Vallès, âgé de moins de dix ans, rencontre vers 1839, au Collège du Puy ? Le célèbre romancier se souvenait qu'il entrenait " Madame Vingtgras " du problème des facultés de l'âme en prouvant " l'existence de Dieu avec de petits morceaux de bois, des haricots … Les facultés de l'âme, c'était de la haute, du chenu ! Ma mère était flattée " !  Comment ne pas parler de Simone Veil qui, sans doute, en 1931, traversa la " ville sainte " sans imaginer une seule seconde qu'il existait de remarquables personnalités qui plongeaient tête baissée dans les incongruités du passé ? Il est vrai, aussi, d'un autre côté, que l'indomptable et apatride philosophe représentait, aux yeux des érudits de province, davantage la " pesanteur " que la " grâce "! Notre admiration pour les uns et pour l'autre nous invite -en pensant aux provençales et amicales relations qui unirent les Mistraliennes traditions aux Mallarméennes innovations- à imaginer ces imprévisibles, imprévues et " détonantes " rencontres.
                A l'exception de " morceaux " si judicieusement " choisis " par Jean Merley, nous évitons de reproduire longuement sans quelque forte raison, les textes trop souvent " dupliqués " ou, à l'inverse, trop " techniques " sans être indifférent aux publications et travaux  que l'on doit à nos meilleurs auteurs.  Au détour ou au contour d'un sujet, nous nous laissons prendre, pour dire le mot peu complaisant de Louis Villat,  " à la prose prétentieuse "  entremêlée " de vers tourmentés et vides à la mode des rhétoriqueurs ". Sans jamais considérer que nos " affirmations péremptoires " sont paroles d'évangile, nous nous plaisons, de la manière la plus subjective mais la plus dénuée de calculs aussi, à louer les talents romanesques de Georges d'Aurac ou, plus étonnamment pour certains, poétiques de Jean Arsac tandis que nous avons redit l'admiration que nous portons à l'ambertois Henri Pourrat : seul un très grand écrivain était capable de concilier, si simplement et si fortement,  " l'immobilité coîte et le débit de propos " de nos dentellières et d'imaginer " l'air en l'air " du clocheton de la maison d'assemblée !
                Contrairement à ce que l'on pourrait croire, nous limitons souvent, à l'extrême, notre verbiage. Ainsi, nous ne faisons qu'effleurer certains sujets -tout en sélectionnant les passages les plus aptes à se coudre à notre propos- qui n'ont d'autre fonction que d'esquisser le décor d'ambiance et de renvoyer le lecteur à des travaux majeurs mais périphériques par rapport à nos centres d'intérêt.
                En tant que fondateur d'un  musée plus " imaginaire " (en dépit de la présence de milliers d'objets sonnants et le plus souvent trébuchants) que réel, nous restons sensible à certaines anodines remarques. Ainsi de cette feuille volante (trouvée dans les  " Notes manuscrites " d'Auguste Aymard ", Ms 85, BM Le Puy) rédigée par une anonyme personnalité locale qui, évoquant la " salle d'ethnographie " du Musée du Puy et ses incontournables " objets des colonies ", souhaitait, de manière absconde et  sibylline, que l'on collectât des pièces vestimentaires régionales : " Ces costumes figureraient très bien avec ceux du Jakaut, du grec palécare, du mandarin de Chine et du comédien anamite ".
                Notre ami Pierre Moulier nous fait l'honneur de ne pas trop se plaindre de ce qu'il appelle notre " logorrhée " sans se douter du temps passé à rechercher et lire des textes, parfois des plus fades, pour en extraire des " perles " que nous nous efforçons de " crocheter " à notre prose en proposant, le plus souvent de manière succincte, une  bibliographie " vivante " et " instructive " qui s'oppose à la fois au " coq-à-l'âne historique " des dictionnaires ou au " remplissage " de certaines bibliographies. Ainsi, la mention sans autre forme de procès de La belle journée en relation fidèle de la fête donnée par M. le marquis de La Fayette par les habitants de Langeac le 13 août 1766 par Jean-Baptiste Belmont (1752-1830) peut prêter à confusion s'il est vrai qu'il s'agit d'un long poème honorifique qui vaut essentiellement par les notes de l'auteur anonyme de la publication qui donne une courte biographie de l'auteur et apporte quelques intéressantes informations sur l'horloge et le jacquemart de Langeac et " des Jacquemardes de Langeac, jeunes filles qui à l'exemple de leur patron de l'horloge, ne s'étonnaient ni de la pluie ni du froid et attendaient à la brune complaisamment sur la grand'place, les étrangers désoeuvrés ". Il est vrai que Jean Alibert s'emploie à relever, Tu ne feras pas d'autre mort…,  en 1760, à partir de la lecture impunie des archives (ADHL 180 B 60), les injures échangées entre des langeadoises qui, pourtant, " ne sont pas des filles de petite vertu " susceptibles de faire rougir les lavandières de Zola. Qui s'étonnerait qu'en une époque plus troublée, dans cette même ville, le " joli minois " de Melle P., " devenue quelques années plus tard déesse de la Raison à Clermont ", mit, jusqu'à la déraison, tous les langeadois en émoi !
                Non seulement notre lecture de nombre d'ouvrages est assez " décalée " mais nous prenons, quitte à horripiler le chroniqueur de " geo.cybercantal.net ",  un malin plaisir à " coudre " des informations qui relèvent de registres différents. Nous voguons allègrement - au gré des gloses historiques d'Antoine Chapelon, des joyeuses et vineuses équipées dominicales de Rémy Doutre qui préludaient aux saynètes des Bandits de la forêt de Bramard ou de L'Attaque de la Diligence et des collectes de Victor Smith- des pins parasols du Bois-Farost près de Saint-Genest-Malifaux (Education des enfants de Saint-Etienne), du " Champdolent " et des chênes tutélaires de la forêt de Bramard où Vital Chausse croyait entendre les " brames poussés par les Gaulois attaquant les soldats de Jules César " en passant par les naïfs refrains de la chanson Au bois de La Fouillouse que fredonnaient, en toute ingénuité, à un juge qui sauva la justice, de jeunes filles en fleurs!
Oserons-nous dire que, de la savante Description géologique du Velay (1892) de Marcellin Boule, nous percevons, dans la " Phototype " représentant le " Pic phonolitique du Gerbier des Joncs ", le " pâtre-promontoire " et ses chevaux plus que l'impressionnant spécimen de la géologie des volcans et les longues narrations du savant géologue. Item du remarquable Guide de l'étranger dans la Haute-Loire (1866) d'Hippolyte Malègue : davantage qu'à d'autres notations, nous sommes sensible au progrès de la scolarisation entre 1823 et 1826 que l'auteur attribue au désir du clergé d'améliorer son recrutement : " Ce fut une avalanche de pâtres et de bouviers, âgés de 15 à 19 ans, qui vinrent épeler 'rosa' … C'était un spectacle singulier que des enfants de huit à dix ans luttant d'intelligence et de mémoire avec de grands rustres de 19 ans, coiffés du vaste sombrero du canton de Saugues et vêtus à l'avenant ".
                Nous retenons également, des Echos et Souvenirs de Barthélemy Braud (si souvent cité pour ses notes assez insignifiantes ou poétiques sur la dentelle), ces propos qui, reflétant l'état d'esprit des ponotes de " l'année terrible ", nous paraissent aussi significatives que d'autres savantissimes remarques : " La soirée du premier janvier (1871) fut marqué par l'apparition d'un phénomène météorologique qui ne fut pas sans impressionner vivement la population féminine de notre ville. Vers les six heures moins un quart, on vit distinctement sur le toit couvert de neige de l'ambulance installée chez les sourds-muets un gobe enflammée qui disparut aussitôt. Il n'en fallait pas davantage pour qu'on ne prophétisât de tous côtés de vilains présages ".
                Sans doute, l'absence de " notes " et de " renvois " ne rend pas vraiment compte de ce travail qui transparaît peut-être davantage dans nos " Fées " que dans notre " Musée " dans la mesure où il est plus facile d'expliciter en quelques mots les citations dans un ouvrage qui traite d'un seul thème que dans un autre qui en aborde plusieurs dizaines " …
        Après avoir sacrifié notre vie à la défense du " folklore matériel " populaire, nous proposons notre " herméneutique " personnelle en montrant combien les spécialistes exploitent, souvent de manière finaliste, leurs indéniables vérités puisées aux sources des archives. En ce sens, on pourrait dire que le terme de " folklore " a bon dos ! Sous la plume des élites, ce terme, jamais défini sérieusement -si toutefois il est définissable- désigne, grosso modo, l'ensemble des illusions populaires. Nous avons besoin d'un Pierre Bourdieu, libéré du " baiser de l'ange " de la médaille d'or du C.N.R.S., qui analyse ce terme en tant qu'" anti-objet " passe-partout au moyen duquel les élites du jour dédouanent leurs prédécesseurs en imputant les erreurs de ceux-ci et parfois leurs turpitudes, au baudet de la fable ! Quant à la dénonciation de " l'infini " des légendes populaires, elle a valeur, dans l'ininterrompue saga " désullisionnante " des élites et pour reprendre une formule de Vialatte, de " sport national " !
          Cette approche -dont le parti-pris populaire est assumée- se veut pourtant de bonne foi. Ainsi, pour critiquer, à l'occasion et pour des raisons différentes, Bruno Ythier et Alain Maillot, nous reconnaissons l'insigne valeur de la Vierge et les dentellières du premier et le brillant article relatif aux " rites de passage " du second auxquels nous faisons de larges emprunts. En effet, non seulement ces jeunes auteurs ont dépoussiéré les analyses de leurs prédécesseurs mais ils ont (involontairement sans doute) proposé une nouvelle voie aux musées dits d'art populaire qui doivent, s'ils veulent vraiment intéresser le public -sans danser sur les tréteaux banals des idées à la mode ou de la " moraline à gogo "- s'ouvrir à l'expression  " symbolique ", démarche éminemment esthétique mais respectueuses des données historiques et capable, en conséquence, de concilier ce que l'on doit à la raison et ce qui émeut les cœurs   
                Les lecteurs qui ne redoutent pas trop nos " affirmations péremptoires " -toujours dictées par le cœur et la raison- -  se doutent que les ouvrages que nous publions et dont nous désirons qu'ils plaisent à un lectorat de qualité ne peuvent qu'émaner d'un auteur, certes respectueux mais totalement indépendant des pouvoirs et des organismes officiels divers, qui refuse la moindre marque de considération susceptible de compromettre une  totale indépendance et qui remercie, à titre posthume, chaleureusement et sans aucune ironie, Gaston Joubert de ne l'avoir pas couché dans son précieux  " Dictionnaire Biographique ".
                Pour le reste, nous restons sensible aux nombreux témoignages qui  nous incitent à poursuivre l'épineuse entreprise de la réhabilitation du petit " génie " des campagnes …
                Dès lors, " comment ferais-je pour prolonger à mon gré ces récits si touchants et si simples, pour redire toujours les mêmes choses, et n'ennuyer pas plus les lecteurs en les répétant que je m'ennuyais moi-même en les recommençant sans cesse " ?

                                                                                    georges dubouchet

Biographie d'une Odyssée

(L'entrée au musée des objets du commun ; les grands collectionneurs d'art populaire du Massif Central)

               
couverture Naissance d'une Odyssée A partir de la reprise d'un article du Musée des Campagnes 2, Georges Dubouchet traite de ce qu'il appelle " Vie et mort d'une Odyssée " en montrant par quel cheminement on est venu à " muséologiser " les objets de la vie populaire rurale les plus quotidiens. Eloge de René Ajalbert et de Jean-Pierre Beaucourt (des centaines de photos des collections rassemblés par les uns et les autres seront présentées), l'ouvrage retrace l'histoire de l'art populaire régional à partir de l'évocation des célèbres collectionneurs du XIXe (Grange et Fabre) ou du début du XXe (Cortial et Dr Olivier en Velay, Aymar et Pérot en Auvergne et Bourbonnais, etc.).

                Voici un court extrait de l'ouvrage relatif à l'émergence de l'art populaire dans les collections privées :

                " Nous parlerons -une autre fois peut-être- d'une armée pacifique d'obstinés collectionneurs. Dans Musées de France et collections particulières (1888) Théodore Guédy cite une dizaine de collectionneurs auvergnats (Guillaume Fabre, Dr Dourif, Hippolyte Gomot, comte de Chabrol, Francisque Mandet,  Kühn, Hector Granet, etc.) tandis que dans une note dactylographiée déposée au Musée Crozatier Ulysse Rouchon cite huit collectionneurs de la région du Puy-en-Velay : Chaleyer, Falcon, Charreyre, Antoine Vernière, Paul Le Blanc, Antoine Jacotin, Georges Bardon et le Dr Olivier.
                Il faut rappeler que la notion d'Art populaire n'est pas encore à l'ordre du jour. On en reste à l'Histoire raisonné du Mobilier français du célèbre Viollet Le Duc, à la " Notice "  de  Charles Grouët, aux inventaires seigneuriaux de l'abbé Sauzet (Inventaire des objets mobiliers de noble Bravard d'Ayssac au quatorzième siècle ; Inventaire du mobilier d'une dame châtelaine en 1361 -1853) et du Dr A. Charreyre (Inventaire des Meubles et titres de Jean-Hector de Fay, Marquis de la Tour-Maubourg en 1764 -1879), à la période romaine avec Pierre-Pardoux Mathieu -le Ponce-Pilate Mathieu (1847) de Jean-Baptiste Bouiller auquel il reprochait de maltraiter la langue de Vaugelas- (Statue romaine découverte en 1833, entre Veyre et Authezat, avec une tête de Mercure -1835) ou renaissante avec Beille-Bergier  (Lettre à M. le comte de Montlosier sur la découverte de débris d'un ancien portail du siècle de François 1er -1825). On n'est pas encore à l'époque où les " bourgeoises " du Démon de midi (1914) de Paul Bourget ressentiront on ne sait quelle secrète attirance en faveur du mobilier vernaculaire : " Ma femme voulait partout des vieux bois d'Auvergne, comme dans le hall. Je lui ai dit : Halte là. Le meuble ancien, c'est pour les yeux ".
Gustave Aymard (1808-1889) fit don, en 1874, de sa collection d'objets préhistoriques au Musée du Puy. On sait moins, par ailleurs, que ce " véritable type du savant de province " avait, d'après le témoignage d'Albin Mazon, chercha vainement à acquérir des plaques muletières aperçues, en 1868, sur les mulets d'un convoi trottinant dans la cité ponote. En outre, les auteurs de référence de l'époque sont des archéologues, anthropologistes ou savants d'autres disciplines qui s'intéressent surtout aux objets de fouille et abordent " l'art populaire " comme un agréable passe-temps.
                Le Catalogue relatif à la Vente du cabinet d'antiquités de M. G. de Saint-Etienne en 1891 donne une assez bonne illustration de ce que pouvait être une collection d'objets anciens constituée dans la seconde moitié du XIXe siècle. La collection est divisée en 4 parties. La première Faïences comporte aussi bien des pièces de Moustier que de Nevers ou de Delft. La seconde, Armes et Armures présente essentiellement des armes blanches. On trouve dans la troisième, Objets d'Art plusieurs pièces de ferronnerie et d'art religieux tandis que dans la dernière partie Meubles, le mobilier Renaissance -meuble à deux corps ou table " avec les têtes à double arcade " est privilégié. 
                Pourtant, les premiers frémissements en faveur de l'art populaire se font sentir. Jean-Claude Richard a traité des Monnaies d'or de la fin de l'Antiquité et du haut Moyen-Age (1986) du Dr Charvilhat mais nous savons que l'archéologue qui possédait une maison à Bromont-Lamothe (près de Pontgibaud) avait, par ailleurs, collecté de plus modestes objets même s'il n'en parle pas -semble-t-il- dans ses publications. A-t-on interrogé son unique fille sur ces collections d'art populaire aujourd'hui dispersées ? On reparlera plus loin du Dr Pommerol dont van Gennep est bien obligé de constater que l'ensemble des notes en matière de folklore constituerait " une bonne monographie restreinte " et qui a donné ses meilleures contributions à la Revue des Traditions populaires placée sous le patronage de Paul Sébillot ainsi que de Francis Pérot d'Alphonse Aymar, du Dr Olivier et d'autres collectionneurs.
                Toutefois, ce qui est vrai pour le Dr Charvilhat vaut, à plus forte raison, pour des collections rassemblées par de modestes amoureux du passé. Que sait-on, par exemple, du petit musée, " Au Paradis ", dont le Dr Charvilhat & Alphonse Aymar notaient, en 1913, qu'il avait été " récemment ouvert dans une auberge installée à proximité de Royat " ?
Le terme " antiquaire " qui fait le plus souvent, sous la plumes des érudits du XIXe siècle, référence à la célèbre Société des Antiquaires doit également être pris dans le sens de L'Antiquaire de Walter Scott, c'est-à-dire de l'amateur d'antiquités. Il suggère surtout une nouvelle race de mercanti, " l'iconographie du genre brocanteur " du Cousin Pons de Balzac. On assiste alors à l'irrésistible montée en puissance de l'auvergnat Rémonecq dont la boutique  -d'abord proche de la brocante Fornara à Murols ou du bric-à-brac de Pauline Baumer à Clermont-Ferrand- se remplit de marqueteries, de belles pendules et de toiles de prix. N'oublions pas que l'antiquaire est souvent, à défaut de la présence de quelque érudit local, la vivante mémoire historique du terroir. Il fait également office de guide aussi zélé que précieux et Philippe de Las Cases a recours, au début des années trente, à deux informateurs antiquaires profondément enracinés dans la Haute-Auvergne : Mr Lème antiquaire à  Saint-Flour et Mr Brousse antiquaire à Aurillac. En outre, le marchand de vieilleries participe de la liste des " générateurs donateurs " : Henri du Ranquet signale les dons d'un " fichu en laine " et d'un " Christ à la colonne " effectués en 1923 par Mme Martin-Taillade et M. Aulagne, deux marchands d'antiquités clermontois. On a vu jadis au Musée de Mende une étiquette passablement défraîchie qui, apposée sur un vélocipède Michaux, indiquait que celui-ci avait été " donné par Raymond Bruel, antiquaire à Mende " et Robert Bouiller de rappeler l'anecdote de l'antiquaire roannais apportant sous les bras une paire de bottes de postillon à une Alice Taverne pas plus étonnée que cela !
                L'acquisition d'objets populaires en " bois sculpté " fut d'abord le fait des doublement " antiquaires " Guillaume Fabre (1823-1894) de Royat et Gustave Grange (1827-1903) de Clermont-Ferrand. Alphonse Aymar, Collections auvergnates (1910), rend hommage à ces … "

Le mobilier rustique régional


mobilier de nos campagnes Dans cet ouvrage de commande, Georges Dubouchet s'emploie à traiter du meuble vraiment rustique (le terme désignant le plus souvent un mobilier " bourgeois " dans son inspiration si ce n'est dans son exécution). Ainsi le mobilier lié aux activités domestiques et le mobilier " monoxyle " tiennent une pace essentielle dans l'ouvrage même si ce qu'il est convenu d'appeler les " beaux meubles " ne sont pas oubliés.
Nous donnons un bref extrait de l'ouvrage relatif aux supposées " identités régionales " mobilières :

                " La plupart des auteurs qui ont traité du mobilier régional s'accordent à penser que l'exercice visant à déterminer un style spécifiquement auvergnat ou vellave relève de la gageure dans la mesure où le mobilier régional  est tributaire de toutes les imitations et de nombreuses contaminations possibles.               
                A défaut de révéler des identités, le mobilier accuse des dominantes régionales. Ainsi, les remarques d'Albert Maumené, reprises par Jean-Claude Roc, à propos du mobilier de Haute-Auvergne, paraissent faire l'unanimité : " En Auvergne comme dans quantité d'autres régions, le style Louis XIV n'a guère eu le temps de pénétrer et de s'adapter intégralement … on s'est contenté d'amalgamer des motifs d'esprit Louis XVI dans des surfaces d'esprit Louis XV ". Pourtant, Robert Bouiller qui s'efforce de distinguer le mobilier forézien du mobilier auvergnat, Loire en Rhône-Alpes 1999), note que " l'Auvergne a conjugué plus longtemps le style Louis XIV alors que la Loire a adopté plus tôt le style Louis XV tandis que, d'après Jean Bedel, " le style Louis XIV se manifeste tardivement en Auvergne ". En tout état de cause les exceptions sont toujours de rigueur et Philippe de Las Cases présente, par exemple, une " armoire Louis XIV " qui appartenait à Mme Baldan.
                Néanmoins, avec toutes les réserves d'usage, certains aspects spécifiques de l'art bourgeois auvergnat doivent être mis en évidence. Ainsi, on peut, à la lumière des remarques formulées par les uns et les autres, relever un certain nombre de particularismes cantaliens relatifs au lit-clos, à l'armoire " à encorbellement ", aux buffets " à l'étoile " et " en boudins " ainsi qu'au  buffet garde-manger appelé parfois improprement " fromager " ou à l' " armoire-coffre ".
                Albert Maumené signale, en particulier au plan de la réalisation des lits-clos, l'art " remarqué et remarquable " des menuisiers et artisans de Tauves : " Regardez la recherche dont les ouvertures de ces lits sont l'objet et ne pensez-vous pas qu'ils se rapprochent, bien qu'ils soient moins surbaissés, avec l'ajouté des façades des Lits du Morbilhan ? ".
                Albert Maumené relève, dans les bahuts et buffets à quatre portes,  " le type dit à l'étoile " qui aurait été particulièrement à l'honneur dans la région d'Aurillac tandis que Pierre-François Aleil réserve les faveurs régionales, Introduction aux civilisations traditionnelles de l'Auvergne (1973), à un autre type semblable de buffet d'esprit Louis XIII : " Une mention toute spéciale doit être faite des buffets à panneaux tournés ou en boudins. Ils ressemblent  à des cibles car ils sont formés de moulures concentriques avec au centre, un bouton rapporté en bois ou en fer. Le cadre de la porte (obligatoirement carrée) peut être plat et normalement assemblé ou fortement mouluré et monté à onglets. Entre les deux grands tiroirs, s'en trouve un petit dont la façade est décorée au tour ; muni d'une fermeture à secret, il sert à mettre l'argent. Ce meuble que les antiquaires désignent pompeusement sous le nom de " bahut Richelieu " se rencontre dans toute l'Auvergne, mais principalement en Basse-Auvergne, le Cantal marquant une prédilection pour la pointe de diamant ".
                L'armoire " à encorbellement " ou " à corbeille " (à un ou deux tiroirs) constituerait, selon Albert Maumené, une autre identité mobilière régionale : " L'Armoire auvergnate, la plus typiquement caractéristique, nous paraît être celle dont le bas est largement saillant, latéralement et en façade. Dans cette base en corbeille s'ouvre toujours un très important tiroir bombé ". Interprétation originale du style Louis XV, cette armoire assimile les inspirations diverses. Ainsi, la fameuse " armoire à corbeille " d'Apcher présente des colonnes Empire et révèle, lorsqu'elle est ouverte, un secrétaire également de style Empire. Pourtant, on a observé au Mas de la Vignasse une armoire ardéchoise " à tiroir " Louis XV en châtaignier dite " pantalonnière " par Roger Ferlet  (Le Vivarais d'antan, tome I, 1981). On observera que ce dernier terme a souvent été qualifié d'impropre. Néanmoins, il est de bonne venue même si, le plus souvent, la pantalonnière n'a pas davantage renfermé de pantalons que la " bonnetière " de bonnets !
                Jean Bedel a décrit le buffet que Joseph Stany Gauthier appelle parfois le " buffet-crédence ",  le " buffet garde-manger " -également appelé et certainement de manière inexacte " fromager "- dont le corps supérieur est fermé par des battants à barreaux tournés et que l'on trouve dans la plupart des recueils présentant des pièces mobilières originaires de Haute-Auvergne : " La structure est faite sur le modèle de la partie supérieure des buffets à deux corps, avec des montants forts, droits et carrés, surmontés d'une corniche à moulures saillantes. Toute la différence vient des barreaux tournés montés entre les traverses à la place des deux panneaux du corps supérieur ". Notons qu'Edith Mannoni présente un buffet-vaisselier flanqué d'armoirettes latérales et dont le bas est dit " tout à fait typique de la Haute-Auvergne avec ses longs fuseaux aux portes ".
                Edith Mannoni considère également le coffre de voyage, " bahut à dos d'âne " de style Louis XIII, comme " le coffre vraiment typique de la haute-Auvergne, un de ses meubles emblématiques ".
                Encore que l'on trouve l'armoire-coffre aussi bien en Velay (cf. Christian Lhuisset 1) que dans les Cévennes (cf. Christian Lhuisset 2)  ou le Cantal (cf. Jean-Claude Roc), Edith Mannoni a sans doute eu raison de présenter un beau spécimen, originaire du mont Lozère, de ce type de meuble. Ce faisant, en présentant une armoire à deux battants, à " moulures et cercles concentriques " et une plus modeste armoire-coffre assemblée " avec des chevilles en fer forgé ", la revue Antiquités Brocante (N° 20, mai 1999) ne faisait, d'une certaine manière, que réconcilier le " style Richelieu " cher à Pierre-François Aleil et l'armoire-coffre d'Edith Mannoni !
                Il est curieux que ni Albert Maumené ni Joseph Stany Gauthier n'aient été sensibles à l'" étagère à caisson " cantalienne qu'honorera, un peu plus tard, Guillaume Janneau. Jean-Claude Roc a présenté deux modèles provenant des environs de Salers de cette étagère si carctéristique dont les planches superposées formaient une caisse permettant de suspendre de manière très pratique la vaisselle. Le brocanteur san-florain Allègre qui " chinait " fréquemment dans la région de Salers s'était fait une quasi spécialité de ce meuble véritablement emblématique.
                Renouvelant des remarques déjà formulées, nous pensons qu'il convient, pour ne pas remettre 89 fois le travail sur le métier, de déterminer, sans doute de manière arbitraire, de vastes régions d'enquêter tout en sachant que les " identités " régionales signifiantes susceptibles d'être trouvées sont toujours  à la fois fragiles et très fortement localisées tandis qu'elles se retrouvent, dans des régions parfois très éloignées, avec des variantes parfois minimes. En " cartographiant " la présence de l'" étagère à caisson " ou de l' " échelle à pain ", on s'apercevrait sans doute que ces meubles sont présents dans de micros-zones régionales tout en existant dans d'autres régions.
                Albert Maumené recherchait les " identités " du mobilier traditionnel à partir de l'examen de meubles ayant acquis leurs lettres de noblesse comme le buffet Louis XIII ou l'armoire " à corbeille ". A contrario, nous sommes sensible à un mobilier qui, davantage que le précédent, mérite d'être taxé de " rustique ". Ainsi, on a souligné l'importance, dans la région de Saint-Anthème (Puy-de-Dôme) de la somme toute classique " armoire à chandelles " tandis qu'on a signalé dans la région de Maringues (Puy-de-Dôme) la présence de plusieurs armoires dont le panneau des portes suggérait une curieuse peau de bête tandis que du côté de Fay-sur-Lignon (Haute-Loire), les colonnades du massif garde-habit d'esprit Empire étaient peintes en noir Napoléon III. Par ailleurs, on suivra les remarques de Jean-Pierre Demario qui décrit des différences significatives tant au plan des montants du berceau que des accotoirs du marchebanc observés dans différentes régions du Cantal " …

Ouvrages divers en préparation

                D'autres ouvrages sont en voie d'achèvement et attendent des conditions propices de publication. C'est le cas du livre " Le maréchal et les métiers du fer " qui reprend de manière plus complète l'article du " Musée des Campagnes " en ajoutant des chapitres relatifs aux martinets et meulières, aux enclumes, à l'aiguiseur du Furan, au coutelier du Chambon-Feugerolles, au fourbisseur du Cotatay, à l'émouleur de Thiers, à l'ouvrier en limes et le boulonnier du Chambon-Feugerolles, au taillandier du Pont-Salomon, au cloutier de Saint-Ferréol, au chaînier de Saint-Martin-la-Plaine, etc.
D'autre part, un autre ouvrage en préparation, abordera le sujet " Médecine savante et médecine populaire ".

                Pour avoir des informations plus précises sur ces publications, s'adresser au Amis du Musée de Saint-Didier-en-Velay (tel 04 77 35 62 10)

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